Caractéristiques : Celui-ci, sa principale caractéristique c'est qu'il n'a jamais été à moi : c'était le boîtier que j'utilisais pour le travail. Je disposais d'un petit local avec un statif de reproduction modifié, un pied et quelques accessoires d'éclairage et, bien sur, un reflex numérique. J'ai commencé avec un D100 qui était déjà bien fatigué à ce moment surtout qu'a l'époque un numérique était has been dès la porte de la boutique.
La plupart de mes clichés a concerné des décors de cadrans dont les designers étaient friands pour leurs montages. J'ai aussi fait de la boite de montre à toutes les étapes de finition et de la montre complète (de préférence dans un délai de 15 à 30 minutes avant le départ du colis).
Bien que je n'aie pas d'image de l'appareil, j'ai conservé un certain nombre de shoots faits avec.
Celle là, ce doit être ma préférée. Un matin d'hiver glacial, le parking quasi désert et la manufacture obscure m'ont poussé à aller chercher le D300 et le pied. Je me suis bien gelé par un petit moins dix et bien embêté pour trouver mes réglages dans le noir mais après un petit quart d'heure de galère c'était dans la boite
Halte d'une promenade de voitures anciennes devant la boite. J'ai décidé qu'il était de mon devoir d'immortaliser l'événement avec l'appareil du taf.
On a reçu l'appareil un vendredi et mon directeur a été d'accord pour que je le prenne pour le week-end pour un début de prise en main. Mon épouse a été mon sujet principal.
Essayage en boutique avec la lumère disponible et, probablement, un petit coup de flash.
J'ai fait une série sur la construction de l'extension de la manufacture. Bon, je dois avoir 300 images et je ne vais pas toutes les mettre
Au début, ça creuse. En fait, la pelleteuse est sensiblement à l'endroit d'ou j'ai pris la photo précédente.
Puis ça ferraille
Ce truc bizarre, c'est le toit de la zone horlogère au petit matin. Les trucs qui dépassent ce sont des morceaux de glace formés par la neige accumulée dans les fentes du parement métallique et qui, en fondant partiellement, se sont mis à la verticale..
Un apprenti sertisseur sous les yeux de son formateur
Là, ce n'est plus vraiment de la photo. Étape 1, on me demande une photo de montre en urgence pour illustrer une présentation. Je prends la montre, je shoote et j'obtiens ça (avant post prod).
Une fois détourée, nettoyée et mise sur fond noir je livre mon cliché. C'est là que commence l'étape 2 : Ah oui mais ce n'est pas le bon cadran puis le cadran on ne l'a plus. On a juste une photo "soldat" est-ce que tu pourrais ..?
Du coup je me suis recollé sur Photoshop et j'ai sorti ça. Peut être qu'un pro ferait mieux mais j'étais bien content de moi
Une autre magouille express pour une publication urgente : Une photo de la manufacture après la construction de l'extension. Finalement, c'est vachement grand et avec le manque de recul j'ai du en passer par un panoramique constitué d'une demi-douzaine d'images assemblées sous Photoshop.
Un pro aurait fait ça un week end avec l'assistance des services généraux qui auraient envoyé quelqu'un fermer tous les stores.
Dans mon cas, je me suis fermé tous les stores sous Photoshop, j'ai caché les outrages des ans sur l'habillage de la partie la plus ancienne, viré le reflet du soleil dans le couloir en verre qui s'enfonce dans le sol et, chose plus rare, j'ai du calmer le vert des pelouses toutes neuves qui faisait franchement "fake" sur les shoots (en plus. c'était pas bien tondu et je n'avais pas mon tracteur sur moi). J'ai donc trouvé une jolie pelouse sur le net avant de l'intégrer à ma photo.
Petite macro de la pièce du concours de meilleur Ouvrier de France d'un horloger de la maison.