Marque : Foca                                         Modèle : Focaflex      Format 35mm 24 x 36

Caractéristiques : Vous en avez forcément déjà vu un : c'est un Focaflex qui se balance autour du cou de Bourvil dans le film "Le Corniaud". 

Il faut dire que quand on l'a vu une fois, c'est assez spécial comme look : C'est un des rares reflex à ne pas avoir de protubérance pour loger le prisme (comme mon Minolta Vectis S1). Jouant de cette absence, les concepteurs ont simplifié à fond le design du capot supérieur en y intégrant au maximum la remise à zéro du compteur de vue, le déclencheur, la griffe du flash et la manivelle de rembobinage qui doit se déplier en deux temps avant d'être utilisée.

L'objectif est un Oplar Couleur 5 cm ouvert à 1/2.8

Il a été annoncé dans la revue Photo-Cinéma d'octobre 1958. Il n'est pas vraiment facile à trouver. C'est pourquoi, en en croisant un neuf dans sa boite d'origine, je me suis laissé aller à le payer nettement plus cher que ce que je donne habituellement en vide-grenier. Mais, comme le dit Bastien, la première gâchette de chez Volfoni : "le prix s'oublie, la qualité reste"

Maintenant qu'on a vu le coté plus, voyons un peu le coté moins : C'est un obturateur central pas vraiment rapide (de la seconde au 1/250ème), il n'y a pas de retour automatique du miroir après déclenchement et l'objectif n'est pas interchangeable (il le deviendra en 1962 sur le Focaflex II). La question qui se pose c'est : "Pourquoi se sont t'ils fait suer avec un obturateur central alors qu'ils maîtrisaient l'obturateur plan focal ?" En plus, l'interchangeabilité des objectifs aurait été bien plus facile à obtenir.

Bernard Vial le donne relativement rare (3 sur une échelle de rareté de 1 à 5)

Avec la manivelle déployée.

A l'utilisation, c'est un peu moyen. Le télémètre dans le viseur est un peu trop grand à mon goût et, quand on a l'habitude des stigmomètres, on ne pense pas toujours à décentrer le regard pour voir la coupure de l'image. L'armement est un peu dur, ce qui m'a valu de ne pas sentir la fin de la pellicule et de l'arracher de la bobine (récupération du film en chambre noire) et, pour finir, la course du déclencheur est un peu longue.

A part ça, les résultats sont plutôt bons.

Le château de Divonne-les-Bains

Aviron sur le Léman dans la brume du matin

Les vieilles prisons d'Annecy avec un petit chevauchement d'image en bas

    

Il figure à la page 100 de