Caractéristiques : Le boîtier est un Nikon FM tout ce qu'il y a de plus normal mais il m'est parvenu dans une mallette en cuir d'un "assez beau gabarit" (5 kilos quand même) et un objectif imposant. Pas tout à fait aussi imposant que celui du Fotosnaiper mais quand même ...
Il s'agit d'un 200 mm poétiquement appelé "Medical Nikkor"qui offre quelques particularités :
1/ Pas de mise au point : on fait la netteté en jouant sur la distance entre l'appareil et le sujet.
2/ Il est livré avec un assortiment de bonnettes correspondant à des grossissements précis (d'où l'absence de mise au point qui viendrait semer le bazar)
3/ Il est muni d'un flash intégré annulaire alimenté par un bloc secteur. (Il existe une version avec alimentation à piles)
4/ L'ensemble de la mallette dégage une affreuse odeur de désinfectant. Bon, j'ai vu le Medical Nikkor d'un copain : l'odeur est la même.
La mallette
L'alimentation secteur, le boîtier avec son 200 mm et le panier contenant les bonnettes
J'ai fait ma feignasse, j'ai profité de l'achat de mon D750 pour tester l'objectif. Par contre je n'ai pas osé brancher l'antique flash annulaire sur le boîtier : les anciens flash sont parfois accusés de renvoyer des "patates" au boîtiers dont le voltage n'est pas vraiment compatible avec l'électronique récente.
La bague de vitesse de mon Nikon FE2 non recadrée.
Le logo du prisme. Là, j'ai recadré un tout petit peu pour rectifier l'horizontalité mais j'ai du enlever 1 à 2 % de l'image au grand maximum.
J'ai courageusement profité d'un jour de pluie pour tester l'engin avec une Ilford 125 ASA.
Première constatation : j'ai bien fait de ne pas brancher le flash annulaire sur mon D750 puisque selon le mode d'emploi, la première chose à faire est de placer un cache plastique sur le sabot contact pour éviter de prendre une patate renvoyée par le flash dans les circuits de l'appareil.
Deuxième constatation : il n'est pas possible de couvrir toute la gamme de distances couvertes par le flash avec une seule sensibilité de pelloche. Avec du 125 ASA il manque un gros diaphragme pour le rapport 1/15 et le même gros diaphragme est de trop pour le rapport 3x. Je m'en suis à peu près tiré en ajoutant un flash de studio en esclave pour le 1/15 et un filtre jaune qui me baissait la sensibilité vers 40 ASA pour le 3x.
Troisième constatation : qu'est ce que c'est chiant à utiliser : on ne voit pas grand chose de la netteté dans le viseur et avec la faible ouverture de l'objo le stigmomètre n'est pas utilisable. J'avais fixé l'appareil sur un chariot coulissant (la colonne d'un statif de reproduction fixé sur une table) ce qui ne facilitait pas vraiment les cadrages (le plus simple étant de relever la table portant le sujet grâce à des livres glissés sous les pieds). Pour les mises au point lointaines j'ai monté mon télémètre laser de l'atelier mais je ne suis pas certain d'avoir pris mes mesures au bon endroit (le mode d'emploi semble parler du bout de l'objectif mais est-ce la dernière lentille de l'objo ou le bout des bonnettes ???
Quatrième constatation sans grand rapport avec l'appareil et l'objectif : ça fait longtemps que je n'avais pas eu autant de pétouilles sur des tirages. Il faut vraiment que je trouve un passe vue sans glaces pour le 35 mm.
L'essai à 1/15x. ça cadre plus large que mon fond blanc et le truc noir en haut et à gauche du cliché, c'est la boite à lumière du flash de studio
1/8x
1/6x Bonjour les pétouilles
1/4x
1/2x on voit bien les réflexions du flash annulaire dans l'objectif
2/3 x A partit de là, j'ai cadré à main levée : l'enfer. Il faut assurer simultanément le cadrage, le parallélisme du cadrage et la bonne distance de mise au point tout en appuyant sur le déclencheur sans bouger.
1x
Changement de sujet : les gravures du Compass sont meilleures que celles du Leica III
1.5x
3x J'ai un doute sur la provenance de la tache noire autour de l'indication du grossissement. Comme je tenais le filtre à main levée soit j'ai mis le doigt dans le champ, soit j'ai masqué la lumière du flash. Le sujet c'est un triple décimètre ancien ou les graduations sont gravées sur une languette "genre ivoirine" qui permet des gravages fins et précis (je sais, le bon mot est gravure mais dans l'horlogerie suisse ou j'ai passé trente ans on dit gravage). Avec ce genre de règle et une loupe d'horloger on relevait les tailles de décalques sur les cadrans avec une assez bonne précision (proche du 1/10).
La bague moletée d'un objectif. Je pense à 3x mais j'ai manifestement une entrée de lumière pile à l'endroit ou l'objectif marque le rapport.
J'ai fini le rouleau en extérieur. La pointe de la médiathèque le Lons-le-Saunier.
Un banc pas facile à déplacer