Marque :   Revue (Fotoquelle)                          Modèle :   Revueflex SM302           Format 35 mm 24 x 36

Caractéristiques : Produit à partir de 1976 par Cosina pour Revue, cet appareil serait, selon Wikicamera, issu du Cosina Hi-Lite 405. Le mien est bien "laitonné" sur les arêtes, preuve d'un usage intensif.

L'obturateur plan focal est à rideaux métalliques se déplaçant verticalement ce qui me semble très moderne pour 1976. D'ailleurs, la technique ne devait pas encore être au point car il se contente d'une vitesse de synchro au 1/125 ème tout à fait à la portée d'un obturateur à rideaux textiles. Les vitesses s'étagent entre la seconde et le 1/1000 ème plus une pose B.

Le sabot contact est synchronisé X et il existe deux prises coaxiales pour synchro X et M.

La mesure de lumière se fait à ouverture réelle en enfonçant le déclencheur à mi-course ce qui ferme le diaphragme et met la cellule sous tension. Franchement, c'est moyennement pratique de jongler avec les bagues de vitesse et d'ouverture en gardant le doigt sur le déclencheur sans trop appuyer sous peine de rater une photo.

L'objectif est un "Revuenon" de 55 mm de focale et ouvrant à 1:1.4. Il a été bien protégé par un filtre UV monté à demeure et il est clair comme de l'eau de source.

Bon ben j'ai testé. Certes on ne peut jamais savoir comment l'appareil a vécu mais le résultat n'est pas fantastique. J'avais du mal à voir la netteté dans le viseur et même le stigmomètre n'aidait pas beaucoup. J'aurais tendance à accuser l'objectif de mollesse généralisée. Je me suis servi de la cellule intégrée qui doit être une des moins chiantes dans la catégorie "mesure à ouverture réelle".

L'église de Saint-Amour

Un chêne que j'immortalise à chaque fois qu'une ballade me fait passer devant.

Le sujet suivant c'est le barrage de Vouglans et sa retenue à mi-octobre 2018. Pendant la saison d'été EDF n'a pas le droit de baisser le niveau en dessous de la cote de sécurité pour les plages de la retenue. Par contre, au premier septembre un immense encart dans le Progrès prévenait les propriétaires de bateaux que l'eau n'allait pas tarder à manquer sous leurs quilles. Je suis allé photographier le résultat. A vue de nez, il manque une quinzaine de mètres d'eau soit un petit 20% du total. En cubage ça doit être nettement plus puisqu'à chaque mètre d'eau perdu la surface diminue (perso je dirais qu'il manque 200 à 250 millions de m3 sur les 600 de la retenue pleine)

Le barrage coté amont. Je pense que le bossage correspond au vannes de l'évacuateur de crues superficielles mais je n'ai pas fait barrage hydroélectrique en première langue.

La mise à l'eau des bateaux au port de la Saisse à l'autre bout de la retenue si on peut parler de retenue car là, il ne reste que l'Ain qui est dans une toute petite forme. Le débit moyen annuel est de 38 m3/secondes mais là, je serais surpris qu'il atteigne le m3 voire même l'hectolitre.

Le quai flottant ne flotte plus du tout

Ces rochers se nomment le saut de la Saisse. L'Ain de faufile entre d'immenses cailloux. Avant la construction du barrage de Vouglans la chute était exploitée par une petite usine hydro électrique qui a été détruite pour laisser la place au port. Il reste une petite turbine qui exploite la chute restante.

Là, le manque d'eau ne doit rien au turbinage de Vouglans, c'est juste la conséquence de 4 mois de sécheresse. Jamais je n'avais vu l'Ain aussi bas à Pont-de-Poitte. On voit une digue dans la longueur qui détourne normalement une partie du flux vers la petite centrale.