Les illustrations du Fleuve Noir par M. Gourdon

Dans les années 50-60, les couvertures des polars du Fleuve Noir étaient illustrées par M. Gourdon qui en a dessiné un nombre incroyable. Dans toute cette production, apparaissent quelques appareils photos. Voici ceux que j'ai trouvé.

Un "Konax" pour "Des gueules d'enterrement" de San Antonio. Dans le texte il parle de "Smelflex", clin d'œil à Semflex.

L'appareil de la version suivante est nettement moins reconnaissable.

Troisième version. J'avais accusé Kodak mais en fait ça ressemble beaucoup à l'Agfa Billy Clack

Un télémétrique sans doute largement imaginaire pour TTX75

Celui-ci non plus n'est pas facile à identifier

Là, je verrais bien un truc du style "Dis voir, il est pas mal ton appareil photo mais ce serait bien qu'on voie mieux la voiture en arrière-plan". Le tout avec un délai interdisant de reprendre le dessin de l'appareil photo autrement qu'avec un grand coup de ciseaux. Faut dire ce qui est : Ça se voit !

Un Minox dans "Corridor E". Normal pour un roman d'espionnage.

Un Canon Canonflex pour Guilio Cavassa, le complice d'Alex Glenne

Qui, lui, est plus à l'aise avec un télémétrique qui me semble très inspiré du Leica M3

Encore un appareil qui me semble encore inspiré du Canonflex RM pour cette couverture d'un livre de Roger Faller

Avec juste l'étui ce n'est pas bien facile à identifier.

Sûrement dans les dernières illustration de M Gourdon. On voit bien l'évolution de son style. L'appareil est un Leicaflex SL.

Celui-ci, je n'arrive même pas à voir si c'est un reflex ou pas. Faut dire qu'on voit mieux la jeune fille :-)

Un trio de TLR pour ce titre de J.P. Ferrière

Encore 2 TLR pour ce roman d'espionnage de J.P. Conty.

Ca ressemble à un Leica M4 mais il y a une fenêtre qui me dérange.

Soit il y a un modèle de caméra subminiature qui m'échappe totalement soit M. Gourdon a pris de grosses libertés.

Un Polaroid 100 en de bonnes mains pour ce polar d'André Caroff

Un reflex et un flash "torche"

Un appareil probablement imaginaire avec un objectif de trop petit diamètre et placé trop à droite. Dans le texte du livre il est précisé que la demoiselle utilise un Rolleiflex. La ressemblance est assez faible :-)

Bon, faut le savoir mais le briquet est un grand classique de l'espionnage : c'est en fait un appareil photo (étonnant non ?). Pour l'objectif il doit plutôt s'agir de celui, quasi miraculeux, qui équipe le projecteur du boss des espion français et qui permet de zoomer sur un film pris à la sauvette de l'autre coté d'une rue pour relever des détails aussi petits qu'une dentition imparfaite. Du coup, il n'y a pas que la mission qui est extravagante :-) 

A noter aussi, la focale indiquée de 44 mm qui sous entendrait que les espion français filmaient en 35 mm au centre de Moscou en pleine guerre froide et l'indication 1/250 qui donnerait un objectif très peu ouvert (à la limite, autant laisser le cache d'objectif), qui pourrait correspondre à une vitesse d'obturation mais ce n'est pas ce genre d'indication qu'on grave sur un objectif.

Un dispositif pour microphotographier des documents.

Une caméra cinéma pour changer un peu. C'est certainement une Beaulieu, peut être une M.A.R. 8G selon ce que j'ai vu sur le net

La même en couleur

Je pense que c'est une Bolex 16 mm mais je ne suis pas trop sûr de mon coup.

Là, il s'agit juste d'une cellule. En plus, M. Gourdon a pris des libertés dans sa représentation car le livre parle d'une cellule photo électrique utilisée dans un système automatique d'appontage et pas d'un posemètre. D'un autre coté, c'était le plus parlant pour illustrer.

Pas d'appareil photo sur cette couverture mais le clin d'œil à la photo de Joe Rosenthal à Iwo Jima méritait bien une petite place.