Caractéristiques : Un adorable petit 24 x 36 Français. Le numéro de série du mien se terminant par un L le donne pour 1942. Selon Arnaud Saudax, il semble être équipé d'un obturateur Gitzo produit juste avant la fermeture de l'usine Gitzo par les allemands.
Arnaud a aussi parlé de la gravure des indications sur l'obturateur dont la qualité n'est pas celle du temps de paix. Les années de guerre n'ayant pas été très prolifiques pour les appareils photos il ne doit pas y avoir énormément d'Eljy de 1942 en circulation.
Il est vraiment minuscule et il est difficile de résister à la tentation de le ranger dans la catégorie des subminiatures mais c'est bel et bien un 24 x 36. Par contre, il n'utilise pas la cartouche 135 mais des rouleaux spéciaux fabriqués par Lumière Jougla (L J ... Eljy étonnant non ?)
Il est tellement petit que même pour une focale de 40 mm (toujours selon Arnaud car il n'y a pas de focale gravée sur l'objectif) il y a besoin d'un tube télescopique pour placer l'objectif à la bonne distance.
De même, l'obturateur parait énorme alors qu'il est tout à fait normal. En parlant de l'obturateur, il est du genre "toujours armé" mais il offre quand même 5 vitesses du 1/10ème au 1/150ème plus la pose B. Il y a aussi un filetage pour déclencheur souple. L'objectif est un Lumière Anastigmat Lypar ouvert à 1/3.5
Bien sur, il n'y a pas la place de caser un viseur interne. Du coup, c'est un viseur externe qui s'y colle qui a même été muni de 2 lentilles et d'un réglage de parallaxe.
Bernard Vial le donne assez courant (2 sur une échelle de rareté de 1 à 5)
Dans son bel étui en cuir qui parait neuf
Arnaud m'ayant envoyé une pellicule d'époque, j'ai pu le tester.
D'abord, 2 photos avec la pellicule périmée en juin 1942 et développée 68 ans trop tard
Mon village (je vous jure que la photo est de décembre 2010)
Un pont au Port Choiseul sur le Léman photographié aussi avec mon Contaflex
On voit quand même bien que l'émulsion n'est plus dans une grande forme. En plus, vu mon expérience postérieure avec ce boîtier, il doit y avoir un flou de bougé à chaque fois.
Du coup, j'ai rechargé dans le noir le rouleau d'époque avec un morceau de pellicule 120 actuelle et je suis retourné faire des photos. Pour les deux premières, j'ai eu la nette impression de bouger au déclenchement (l'obturateur sans armement c'est moins onctueux). Pour assurer mes prises de vues, j'ai fait le reste sur pied ce qui est un peu bizarre : l'appareil est plus petit que la tête du pied (c'est pas clair ça).
Le canal de l'évacuateur de crues du barrage de Génissiat
Là, c'est le "saut de ski" proprement dit. Lorsque l'évacuateur de crues est ouvert quelques centaines de tonnes d'eau dévalent ce toboggan, le nez du tremplin se chargeant de casser l'énergie du flux. C'est cette partie dont mon grand père avait photographié le coffrage acrobatique
Le pont figurant sur la première vue depuis l'autre coté
Et une ruine surplombant l'aval du barrage
L'appareil figure dans le livre
à la page 30
et à la page 46 de
aussi à la page 218 de