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BarragesMon grand père a travaillé sur les chantiers des barrages de Génissiat et de Seyssel. Il faut dire que la maison familiale était à mi-chemin des deux ouvrages. Je ne sais pas si c'est par atavisme mais je trouve que ces grands chantiers ont été les "derniers far-ouest" d'Europe avec des villages temporaires regroupant des milliers d'ouvriers dans des contrées souvent peu accessibles. J'ai quelques bouquins traitant du thème avec plein de photos que je ne présenterais pas ici par respect du droit des auteurs. Par contre, j'en ai fait quelques unes (bien après les chantiers qui se sont déroulés avant ma naissance ou pendant ma prime enfance) et j'en ai récupéré d'autres. Il y a plusieurs négatifs de mon grand père que j'avais (mal) tiré dans les années 70 sur du papier périmé. En plus, sur certaines photos j'ai un doute sur le sens dans lequel elles ont été tirées. Une passerelle en aval du barrage à peu près à la verticale du massif de coupure aval qui protégeait le chantier. Un trou d'une centaine de mètres à franchir la-dessus je ne suis pas sur que j'aurais osé.
Je pense que la photo a été prise rive droite depuis le début de la passerelle et qu'elle montre le débouché d'un des 2 tunnels par lesquels était détournée l'eau du Rhône.
La sortie du tunnel rive droite. La route donne maintenant accès à la centrale hydroélectrique.
Là, il s'agit du coffrage de l'évacuateur superficiel de crues situé sur la rive droite du Rhône à Génissiat. Je ne suis pas certain que les normes actuelles de sécurité sur les chantiers soient respectées. Le barrage faisant 104 mètres de haut, la partie à faible pente et la profondeur du canal doivent enlever une quinzaine de mètres à cette hauteur. En tenant compte d'une trentaine de mètres entre la sortie du "saut de ski" et le fond du Rhône il doit rester une soixantaine de mètres entre l'ouvrier et le fond de l'ouvrage. Perso, en connaissant l'endroit je ne me vois pas bien aller gambader sur un coffrage sans un baudrier et une solide assurance. Peu de temps après la mise en eau, vers 1949 je pense Maintenant, ce sont des photos plus récentes. La partie à faible pente de l'évacuateur de crues qui va plonger dans le saut de ski (en cours de coffrage ci-dessus) après le pont. Photo prise avec mon Lumière Eljy contemporain du chantier. La pente finale La route qui mène au barrage et qui passe sur le pont visible sur la première photo. A gauche, ce sont les ruines du château de Génissiat qui avait bien meilleure mine sur les photos prises pendant la construction du barrage. La balustrade est celle qui borde l'évacuateur de crues Une photo prise par mon beau père au Kinax dans les années 50 Le barrage de Seyssel se trouve 5 kilomètres plus bas sur le Rhône. Il est nettement moins imposant que Génissiat avec une hauteur de retenue assez faible. Il permet de régulariser les "éclusées" de Genissiat en lissant l'apport d'eau supplémentaire. Une vue d'ensemble du chantier prise pas mon grand-père. Le dépétouillage d'un tirage d'un négatif mal rangé pendant 20 ans, mal tiré par moi il y a 50 ans et jeté en vrac dans un carton depuis n'étant pas vraiment possible je le livre tel quel. Là, je suppose que la trémie devait recevoir les alluvions dragués dans le fleuve. Mon grand-père était dragueur sur le chantier de Seyssel, il en a d'ailleurs gardé une patte raide après un accident provoqué par une rupture de câble. Photo prise depuis Seyssel avec mon Canon EOS Elan 7e Le barrage du Fier dans le val du même nom pris à l'Olympus Mju III 120 Plus haut, plus loin, plus fort : le barrage de la Grande Dixence. Là, mon pépé n'était pas dans le coup et les photos ont été chinées. Le barrage en construction. A gauche, l'arrivée du téléphérique qui acheminait les containers de ciment. Le logement des ouvriers (vers 2600 mètres d'altitude quand même) Deux diapos 6 x 6 couleur de la retenue
Un barrage nettement plus récent puisque mis en eau en 1968 : le barrage de Vouglans. Bien que moins haut est situé sur un cours d'eau plus petit que celui de Génissiat sa retenue est juste 10 fois plus volumineuse, principalement à cause de sa longueur de 35 km quand celle de Génissiat doit plafonner à 7-8 km à cause de la cassure du lit du fleuve au niveau des anciennes pertes du Rhône. Olympus IS-1000 Pas de canal de dérivation pour l'évacuateur de crues mais 4 vannes laissant tomber l'eau dans un bac bétonné 100 mètres plus bas Plus modeste, un barrage sur la Seille juste avant le confluent avec la Saône. C'est lui qui rend la Seille navigable jusqu'à Louhans. Soligor TM Plus exotique : le barrage Hoover aux états unis. Photos datant de 1954 et chinées. |
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